L’Abus des Finances dans l’Église : Un Fléau Silencieux
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L’Église est appelée à être un modèle de transparence, d’intégrité et de service désintéressé. Pourtant, dans de nombreuses assemblées à travers le monde, un mal insidieux s’est glissé entre les bancs : l’abus des finances. Ce phénomène, trop souvent ignoré ou justifié au nom de la foi, mine la crédibilité de l’Évangile et détourne l’attention de la mission première de l’Église.
Des dérives préoccupantes
Entre les offrandes obligatoires, les promesses de prospérité financière en échange de dons, ou les styles de vie luxueux de certains dirigeants, la frontière entre la foi et la manipulation devient floue. Bien sûr, l’Église a besoin de ressources pour fonctionner, soutenir les missions, aider les plus démunis et entretenir les lieux de culte. Mais lorsque la générosité des fidèles est exploitée pour enrichir quelques-uns, il ne s’agit plus de foi, mais d’abus.
Certains pasteurs ou leaders, sous couvert de révélations divines ou de "principes bibliques de prospérité", instaurent une culture de peur et de culpabilité financière. Ceux qui ne donnent pas sont parfois accusés de manquer de foi ou de bloquer leur bénédiction. Cette logique pervertit le cœur de l'Évangile, basé sur la grâce et la liberté, et transforme la foi en une transaction commerciale.
Un appel à la transparence et à la réforme
L’apôtre Paul disait : "Nous évitons soigneusement toute occasion de scandale, afin que notre service soit irréprochable" (2 Corinthiens 6:3). L’Église ne peut plus fermer les yeux. Il est temps d’exiger une gestion transparente, des comptes clairs, et une culture de redevabilité dans toutes les structures chrétiennes. L’argent de l’Église appartient à Dieu et doit être utilisé selon Ses priorités : secourir les pauvres, soutenir les missions et édifier les croyants.
Conclure avec courage
L’abus des finances dans l’Église n’est pas un sujet tabou, c’est une réalité que le peuple de Dieu doit affronter avec discernement, prière et courage. Le réveil spirituel commence aussi par la repentance des abus cachés. Soyons des chrétiens matures, libres, et responsables. Que notre foi ne soit pas à vendre, et que nos dons soient dirigés par l’amour, non par la peur.
Rédaction rfe